Daniel, on ne t'oubliera jamais ! |
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En
tant qu'ami et agent de Daniel, j'avais originellement mis ce
site en ligne afin de créer un pont virtuel entre lui et ses
fans mais un an après, il nous quitta sans crier gare, en
laissant un grand vide autour de nous...
Je pris alors
la décision de maintenir le site en ligne, à titre d'hommage
posthume, afin de garder vivante la mémoire de ce grand homme
qui su se distinguer tant par ses qualités humaines que par son
talent remarquable et qui laissa dans ma vie un souvenir
impérissable.
Du talent,
Daniel en débordait ! Comme chanteur, comme compositeur, comme
chef d'orchestre, comme arrangeur... Il se distinguait toujours.
Il n'avait qu'à écouter une fois une pièce musicale, pour
déchiffrer l'ensemble de l'orchestration et la coucher d'un
trait sur papier. Sur l'orgue, le piano ou le clavier, ses
doigts valsaient au rythme des émotions, avec une dextérité hors
du commun. Il s'y fondait mystiquement jusqu'à en devenir partie
intégrante ! Entre ses mains, ces instruments devenaient une
prolongation de lui-même et de son géni. La musique et lui
faisaient corps dans un tout enivrant.
Combien de fois
l'ai-je vu s'asseoir au piano chez lui et laisser son âme vivre
à travers l'instrument. C'était magique !
Et que dire de
sa voix douce et caressante... Combien de chaleur et de
tendresse s'en dégageait... Combien de cœur se sont d'ailleurs
laissés bercé au rythme des romances qu'il se plaisait à
fredonner... Comment pourrait-on oublier ?
Je
me souviens aussi de toutes ces soirées que nous avons passées à
rigoler chez lui autour de la table... Quel bout en train
extraordinaire... C'était un comédien né. Il savait toujours
trouver les mots pour faire rire et Dieu sait combien de
pitreries il pouvait faire pour amuser les gens autour de lui.
Les jeux de mots habiles, les mimiques hilarantes, les blagues
désopilantes, les récits loufoques... Car je dois dire qu'il
était aussi un raconteur extraordinaire. Il avait le don de nous
captiver et de nous communiquer des gammes d'émotions.
Son rire
tonitruant et contagieux cachait toutefois de nombreuses
blessures, qui faisaient de lui un être profondément meurtris
par la vie, un homme qui connaissait trop bien les douleurs
engendrées par le mensonge, la méchanceté, l'hypocrisie, la
jalousie et la trahison. Il en avait maintes fois ressenti le
goût amer et sans mots dire, s'était résigné à aller de l'avant
en dépit de tout. Nonobstant les apparences, sa vie aura été un
dur combat que son tempérament de fonceur obligeait à mener
inlassablement, jour après jour, sans laisser entrevoir la peine
qui le rongeait impitoyablement.
Lui
même cruellement éclopé par la vie, il ne pouvait supporter de
voir ses proches souffrir. Quoi qu'il advienne, il déployait
tous les pans de son talent humoristique pour alléger l'ambiance
et le cœur des gens. Il s'efforçait de leur faire oublier, ne
serait-ce qu'un moment, leurs épreuves difficile en leur servant
généreusement une réelle thérapie par le rire. Ne craignant pas
le ridicule, il pouvait faire pratiquement n'importe quoi pour
voir s'effacer le chagrin du visage de ceux qu'il aimait. De
plus, il savait si bien trouver les mots pour réconforter et
pour encourager...
C'était un
homme foncièrement bon, peut-être même trop... Il savait être à
l'écoute des autres et se révélait toujours prêt à venir en aide
à tous ceux qui lui en faisaient la demande. Ne comptant ni les
efforts ni les heures, il se donnait totalement, sans demander
quoi que ce soit en retour. Il avait toujours le cœur sur la
main... Dénué de toute malice, sa simplicité, son humanité, son
authenticité et sa générosité en faisaient un ami incomparable.
Où qu'il aille, son sourire chaleureux, sa bonhommie et la
gentillesse qui le caractérisait rayonnaient de mile feux dans
les yeux des gens.
Avec
son départ, le Québec à perdu un de ses plus grand talent et
moi, j'ai perdu un Ami, plus encore... Un frère...
Depuis ce jour
tragique ou ses paupières se sont définitivement fermés sur ce
monde, il ne passe pas une seule journée sans que mille et un
souvenir ne me reviennent à l'esprit. En fait, j'ai comme
l'impression d'avoir été amputé d'une partie vitale...
Sa photo
accrochée sur le mur de mon bureau, à côté du disque d'or qui
lui avait été remis en 1979 pour la chanson "Je t'attendais", me
donne parfois l'impression qu'il est encore présent dans cette
pièce où il s'est plus d'une fois retrouvé.
Chose certaine,
même s'il s'est éteint en cette froide soirée de janvier 2008,
il continuera à jamais de vivre dans ma mémoire comme dans celle
de milliers de personnes qui ont eut le privilège de le
rencontrer...
J'ose espérer
que ce site vous permettra de vous rappeler d'agréables
souvenirs de cet homme extraordinaire qui à marqué la vie de
plusieurs.
Eugène L.
Bérubé
mercredi le
15 OCTOBRE 2008
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